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Les rapports du mot et du concept (de la notion)

Ainsi, le mot est un des éléments essentiels de la langue qui se trouve en liaison étroite avec la chose qu’il représente ou bien avec le concept. Mais le concept et le mot ne se correspondent pas exactement. Par exemple, le sens du mot rose comporte, outre le concept du rose, les caractéristiques grammaticales, telles que le substantif, les catégories du genre et du nombre, et les déterminations. Le concept logique de rose ne possède pas de catégories grammaticales.

La valeur lexique du mot peut être polysémiques. Par exemple, l’ensemble phonique de v e r peut servir de signe à plusieurs concepts: vert (зелений), vers (вірш), verre (стакан), ver (черв’як), ou de préposition vers (до).

Le sens lexique du mot peut être lié à la forme grammaticale du mot à raison de quoi tous les mots se groupent en classes lexico-grammaticales (parties du discours).

Les concepts ne peuvent pas se grouper de telle manière (en parties du discours) et ne peuvent pas être polysémiques.

La valeur lexique du mot peut être liée avec des émotions, des sentiments de l’homme et avoir une valeur affective. Par exemple: affreux, terrifiant, magnifique, chic, splendide. Les concepts sont toujours rationnels, neutres. La même notion peut être exprimée par un certain nombre de mots synonymiques. Par exemple, la notion de житло peut être rendue par les synonymes: la maison, la demeure, l’habitation, le séjour, le domicile, la résidence, un abri, le nid, le foyer, le feu. Mais la notion logique ne peut pas avoir de synonymes, aussi bien que de valeur stylistique, ce qui est propre aux mots.

 

Les concepts expriment seulement les qualités des choses du monde réel. Le concept peut être exprimé par le groupement de mots: pomme de terre, pot-au-feu (картопля, бульйон).

Les concepts qui sont le résultat de travail, de généralisation et d’abstraction sont propres à tous les hommes, à toutes les nations, à toutes les langues, tandis que la valeur des mots et le sens de ces derniers sont purement national et spécifique de chaque langue. Les mots ont une valeur générale. Ils servent de supports au mécanisme de la pensée, à l’abstraction, à la généralisation. Tous les mots sont abstraits dans une certaine mesure. Entre les mots il existe des degrés d’abstraction. Ainsi, le mot table est plus concret que le mot meuble.

Le mot concret peut désigner le concept général, par exemple, «L’egoїste ne pense qu’à soi-même», «L’homme est mortel», et une notion particulière, par exemple, «Montrez-moi l’homme dont vous m’avez parlé». Dans le premier cas l’homme s’applique à n’importe quel individu.

Dans le deuxième cas l’homme est moins concret que le premier, mais plus abstrait que, par exemple dans la phrase «Un homme s’approcha».

Dans ce cas ce mot ne dit rien sur ses qualités, sa profession ou ses occupations.

Dans le vocabulaire français il y a des mots très abstraits dont la valeur sémantique coïncide avec le discours respectif. Ce sont les substantifs, tels que: chose, pièce; les verbes: avoir, être; la préposition – de.

On peut noter aussi les conjonctions: que, et; les mots-outils qui marquent seulement les rapports qui sont plus abstraits que les mots lexicaux. Les plus abstraits parmi les mots autonomes sont les pronoms qui servent seulement à indiquer les objets, leurs qualités sans les dénommer. Même les noms propres qui désignent les notions individuelles (Pierre, Rose) comportent un certain degré d’abstraction, parce que le même nom propre peut s’appliquer non seulement à plusieurs individus, mais s’appliquer à une personne, à une plante et à un animal. Cette capacité des noms propres les rend plus abstraits.

Les fonctions des mots

Compte tenu de ce qui a été susmentionné, la grande majorité des mots est susceptible d’exprimer des notions ou concepts, ce qui permet de dire que ces vocables remplissent la fonction rationnelle ou notionnelle.

Cette fonction du mot est directement liée à une autre faculté du mot, celle de nommer, de désigner les objets. Cette faculté du mot constitue la fonction nominative du mot.

Certains mots servent à traduire les passions, les sentiments humains, l’attitude du sujet parlant envers ce qu’il dit. Dans ce cas on dit que le mot a également une fonction expressive ou affective (aimer, détester, formidable etc).

Tous les mots et toutes les expressions se distinguent par les fonctions exercées dans telle ou telle langue.

 

 

La plupart des noms autonomes, tels que les substantifs, les adjectifs qualificatifs, les adverbes, les verbes ont la fonction nominative et aussi rationnelle (notionnelle).

C’est-à-dire que cette catégorie des mots peut non seulement nommer les objets, mais aussi les indiquer.

Parmi les mots exprimant des notions et ayant une fonction rationnelle, il faut citer tels que les noms propres désignant les lieux géographiques (Paris, Moscou) et ceux qui désignent les notions uniques dans leur genre (le soleil, la terre, la lune).

Il y a des mots autonomes qui n’expriment pas les notions et dont la fonction est uniquement celle de nommer (fonction nominative). Ce sont les noms propres de personnes et d’animaux (Pierre, César). Ce sont aussi les pronoms (qui, certain, celui, celle). Il y a des mots autonomes qui expriment à la fois les fonctions rationnelles et expressives Ce sont: le mouchard, le flic, le fasciste, le rouge, le blanc. Parmi les mots non autonomes remplissant uniquement la fonction expressive viennent se placer toutes sortes d’interjections: Ha! Pouf! Et bien! Oh la-la! Nom de Dieu!Les mots non autonomes ou les noms-outils n’exercent point les fonctions propres aux mots indépendants, quoiqu’ils soient caractérisés par la fonction rationnelle, mais d’autre nature.

Leur fonction est de rétablir les rapports existant entre les notions et les jugements et elle peut être nommée fonction de relation.

A ces mots se rapportent les vocables: les prenons relatifs, les verbes auxiliaires copules, les conjonctions, les prépositions.

Aussi bien que les mots qui précisent et déterminent les notions: l’article, les adjectifs possessifs et démonstratifs. Ces mots remplissent la fonction de préposition ou de détermination.

Il faut signaler à part les termes modaux qui n’expriment pas de notions, mais l’attitude des gens ou des sujets parlants envers ce qu’ils disent. Ce sont les mots, tels que: peut-être, probablement, évidemment, bien sûr etc. Cette catégorie des mots remplit la fonction d’attitude. Les mots qui remplissent cette fonction reçoivent des nuances subjectives

Les mots français en remplissant la fonction nominative peuvent représenter l’objet, son sens par sa forme phonique. Dans ce cas, on dit qu’entre «le signifié» et «le signifiant» il existe une fonction de corrélation, par exemple, tic-tac, grou-grou.

Motivation et démotivation des mots

Mots motivés et non motivés

Le mot peut désigner une chose, une qualité, une action, un phénomène quelconque par un son ou un ensemble de sons choisis arbitrairement à l’origine. Il est à noter que le terme «arbitrairement» est conventionnel. Il veut dire que le lien du mot et de la chose n’est déterminé ni par la nature des sons, ni par le caractère du concept.

L’homme perçoit des objets comme ceux ayant un certain nom. Mais qu’est-ce que c’est nom d’une chose?

 

Tous les substantifs désignent l’origine d’un objet, sa qualité essentielle qui déterminent cet objet, son trait distinctif des autres objets. Tous ces signes donnent les noms à tels ou tels objets.

Le nom d’un objet peut être donné d’une manière directe (rose) ou métaphorique (le tremble – осина), «la feuille» de papier a reçu son nom par association avec une feuille d’arbre.

Cet indice caractéristique qui est la raison première de la dénomination de la chose diffère de langue à langue. Par ex., le nom de «perce – neige» part en francais de l’idée d’une fleur qui perce la neige; en ukrainien la mêmefleur porte le nom de «пролісок», c’est-à-dire une fleur qui se trouve entre les arbres.

Un autre exemple. Un même concept est rendu en ukrainien, en russe et en français par les mots suivants: «кравець», «портной» et «tailleur». Le mot russe part de l’idée de la chose que l’homme fabrique «порты» (partie du vêtement masculin), en ukrainien et en français – de l’idée de l’action qu’il accomplit: tailler ou couper l’étoile dont on fait un vêtement.

Certains mots gardent encore dans leur forme phonique l’indice caractéristique de la chose, indice qui a été la cause de la dénomination. Ces mots sont motivés du point de vue du sujet parlant. Tels sont les mots «cou-cou», «tic-tac», «frou-frou», «meugler», «ronronner», «zig-zag» et autres imitations des sons et des mouvements, mots qu’on appelle «onomatopées».

D’autre part, les mots nouveaux, dérivés et composés, sont créés des éléments des mots déjà existants, ce qui détermine la structure sémantique des créations nouvelles.

On appelle «structure sémantique»la signification du mot qui découle de la signification des éléments composants, par ex., «travaill-eur»: le radical «travail» signifie «besogne», le suffixe -eur signifie celui qui fait l’action exprimée par le radical, donc, «le travailleur» est «celui qui travail».

Ainsi, les unités lexicales sont motivées quand le nom de tel ou tel objet coïncide à sa forme.

A l’état actuel de la langue, la structure sémantique de la majorité des mots étant oubliée, la signification du mot ne paraît pas en être déterminée. Par ex., étonner qui désignait à l’origine frapper d’un coup de tonnerre ou charmer dérivé de carmen (sortilège) qui signifiait ensorceler désignent actuellement: le premier- surprendre, le second – ravir. Donc, les mots s’appellent immotivés quand le nom de l’objet ne coïncide pas à sa forme.

Il s’en suit que la plupart des mots se présentent non motivés à l’état actuel de la langue, l’indice caractéristique de la chose étant oublié. Certains linguistes donnent à cet indice le nom de la «forme interne du mot».

La partie de la linguistique qui étudie l’origine des mots, leur signification première et les modifications phonétiques et sémantiques que le mot subit au cours du développement de la pensée et de la langue, s’appelle étymologie.

Comme la forme interne du mot est souvent oubliée, l’esprit lui cherche une autre forme interne en rapprochant les mots d’après leur impression auditive.

 

Ce phénomène porte le nom d’étymologie populaire. Par exemple, en français moderne l’expression «jour ouvrable» est considérée par un grand nombre de français comme «jour où l’on ouvre les magasins».

A cause du rapprochement du mot «ouvrable» avec le verbe «ouvrir» et non avec le verbe «ouvrer», mot vieilli, dérivé de «operare» qui veut dire «travailler».

L’étymologie populaire atteint très souvent les mots étrangers, mots savants en modifiant légèrement leur forme dans la prononciation et dans l’écriture. Par exemple, «colophane» devient «colle à femme», «opodelkock» (remède) devient «eau Paul de Kock», «liqueur opiacée» (médicament) – «liqueur à pioncer», le mot emprunté à l’anglais «country danse» (danse rustique) devient «contredanse», etc.

L’étymologie populaire est, bien entendu, une étymologie fausse, fondée non sur le rapprochement des concepts, mais sur celui de l’audition. Pourtant elle témoigne de la tendance de notre esprit à motiver la forme du mot, à expliquer l’incompréhensible par le compréhensible.

Tenant compte de ce qui a été dit, on peut distinguer plusieurs types de motivation, dont le premier: la motivation phonétique et la seconde – la motivation interlinguistique qui, à son tour, comprend: la motivation morphologique, la motivation phraséologique et la motivation sémantique. La motivation phonétique (ou naturelle) résulte d’un lien entre la forme du mot et la chose signifiée.

Dans la base de la motivation naturelle se trouve l’onomatopée, toutes sortes d’imitation des bruits, des sons, des cris des animaux, etc. (tic-tac, glou-glou) – (gloussement d’une dinde).

La motivation interlinguistiqueou relative repose sur des rapports à l’intérieur de la langue entre différents mots.

Elle peut être:

a) morphologique et surtout fréquente dans le cas de la dérivation et de la composition. Par ex., le mot «travaillereur» est motivé parce qu il est formé à partir du verbe «travailler» au moyen du suffixe -eur, à l’aide duquel on forme les noms d’agent, (porteur d’action), tels que: danseur, chanteur, traducteur. Ce sont des mots à structure transparente. Les mots composés peuvent être aussi motivés par leurs composants, par ex.,: porte-avion, porte-manteau, garde-robe, aide-mémoire

b) la motivation phraséologique repose sur le rapport entre le sens global et le sens des éléments constitutifs des phraséologismes, рar ex.,: avoir faim, faire du bien

c) la motivation interlinguistiquepeut être sémantiquelorsque le sens dérivé du mot s’explique par le sens principal. Par ex., quand on dit qu’un homme est «un vieux renard», cette expression est prise au sens figuré qui signifie «un homme rusé». Donc, la motivation des constructions analogues s’explique par l’analogie entre l’animal et l’homme rusé. Cette motivation sémantique s’appelle autrement métaphorique (une plume, une feuille).


Démotivation

Au cours du développement sémantique des mots, on oublie peu à peu leur motivation qui s’efface, et les mots motivés à l’origine peuvent devenir avec le temps immotivés.

L’effacement de la motivation est un processus graduel et continuel. Voilà pourquoi les mots plus anciens sont dans la plupart des cas les plus immotivés.

Les formes et le rythme de la démotivation dépendent de la structure de la langue.

Dans le français moderne la démotivation est un processus particulièrement actif. Ainsi, on cesse de voir l’association entre les mots «dentelle» et «dent», «lunettes» et «lune», le «chauffeur» n’est plus celui qui chauffe, aussi bien que «le tailleur» n’est plus celui qui taille. De la même manière on a oublié le sens étymologique du mot «capable» qui est dérivé du mot latin «caput» = tête. La démotivation touche aussi les groupements phraséologiques. Ainsi, le phraséologisme «chemin de fer» est immotivé à l’heure actuelle, parce que les chemins ne sont plus en fer, mais en acier. Le sens étymologique du mot peut être reconstitué au moyen d’une analyse historique.

Sous quelle influence les mots motivés se transforment en mots immotivés? En français la démotivation résulte des facteurs suivants: 1) tout d’abord c’est l’évolution phonétiquequi détruit les liens étymologiques entre les mots. Voilà pourquoi, dans le français moderne le sentiment de la parenté étymologique a disparu dans la conscience linguistique des sujets parlants.

On n’a plus de sentiment de l’origine commune entre les mots: «le pain» et «le panier», «la maison» et «le ménage», «poisson» et «pêcher», «pied» et «piège», etc.

Le 2-ème facteur: les emprunts savants au latin et la formation des doublets étymologiques ont contribué à l’effacement d’un sentiment de la communauté génétique entre les mots de même origine.

Ainsi, nous ne sentons plus l’origine commune entre les mots «mur» et «maturité», «meuble» et «mobile», «vrai» et «vérité», «seul» et «solitude». Dans le français moderne les mots immotivés prédominent même parmi les dérivés. Le savant célèbre Ulmann dans son «Précis de sémantique française» soutient la thèse que le vocabulaire français reste essentiellement arbitraire.

En parlant de tel ou tel degré de la motivation du sens des mots il ne faut pas oublier que cette motivation est déterminée par la structure de la langue et non pas par la nature de la chose signifiée.


Методичні рекомендації та завдання для самостійної підготовки до практичного заняття 1

Тема: «Оbjet d’étude de la lexicologie, ses liens avec les autres branches linguistiques et problèmes du mot».

1. Для повного розуміння лекційного матеріалу вивчіть лінгвістичну термінологію до теми №1 і теми № 2.

2. Для підготовки практичного заняття №1 слід звернути особливу увагу на наступні питання, поставлені до лекцій № 1, № 2:

– Quel est l’objet d’étude de la lexicologie ?

– Quels types de la lexicologie existent-ils?

– Quels sont les problèmes de la lexicologie?

– Quels sont les rapports de la lexicologie avec les autres branches de la linguistique?

– En quoi consiste le problème du mot ?

– Quelles sont les caractéristiques phonétiques et grammaticales des mots français?

– Quelle est la différence entre le mot et la notion ?

– Qu’est ce que c’est la structure sémantique du mot? Expliquez la différence entre l’étymologie dite populaire et la fausse étymologie.

– Quelles fonctions remplissent telles ou telles unités lexicales? Quels sont les mots motivés et les mots immotivés ? Quels types de motivation distingue-t-on ? Quels sont les facteurs essentiels de la démotivation?

3. Для отримання більш повної інформації за темою практичного заняття рекомендується додатково опрацювати такі матеріали:

Лопатникова Н. Н. Лексикология современного французского языка / Н. Н. Лопатникова, Н. А. Мовшович. – М. : Высш. школа, 1971. – с. 5–8, с. 18.

Devoirs à faire

Exercice 1.

Motivez les noms français des fleurs et des oiseaux. Expliquez l’apparition de leurs dénominations.

Quels sont les rapports entre la notion et le sens du mot ?

1) bleuet – волошки, flambe – горицвіт, violette - фіалка, roselin – снігур, verdier – зеленушка, moineau – горобець;

2) pied-de-poule – жовтець, gueule de lion – лев’яча паща, patte de chat – кошача лапка, oreille d’ours – медвеже вушко, clochette – дзвоники; 3) perce-neige – пролісок, tournesol – соняшник, cours-vite – бігунок, plongeon – нирок, tue-loup – вовкодав; 4) immortelle – безсмертник, pensez-à-moi, ne-m’oubliez-pas – незабудка.

Exercice 2.

Citez les exemples de l’étymologie populaire et de la fausse étymologie. Expliquez l’étymologie de ces mots: contredanse, bonheur, orange, serpentin, miniature, cordonnier.

Exercice 3.

Dans les phrases qui suivent spécifiez les significations lexicales du mot «pièce» et expliquez l’évolution du sens de ce mot.

1) Et, ayant saisi les pièces blanches, Duroy descendit en courant l’escalier... (Maupassant)

2) Ils arrivaient dans la salle à manger, une immense pièce à colonnes de marbre, aux murs tendus de vieux Gobelins. (Maupassant)

3) Le notaire ajouta: – C’est tout? Cette pièce est datée du mois d’août dernier et a remplacé un document de même nature, fait il y a deux ans, au nom de Mme Claire Madelaine Forestier. (Maupassant)

Exercice 4.

Précisez les significations lexicales du mot «bureau» dans les phrases qui suivent, expliquez son origine et l’évolution de son sens.

1) C’est Monique qui l’a. Elle le cache dans son bureau. (Simenon)

2) Comme, l’après-midi, Monique ne travaille pas au bureau, mais fait des encaissements en ville, tu as eu envie d’être avec elle. (Simenon)

3) Depuis le matin, le Bureau socialiste international siégeait en séance exceptionnelle. (Du Gard)

Література

1. Гак В. Г. Сопоставительная лексикология. На материале французского и русского языков / В. Г. Гак. – М. : Междунар. отношения, 1997. – 263 с.

2. Лопатникова Н. Н. Лексикология современного французского языка / Н. Н. Лопатникова, Н. А. Мовшович. – М. : Высш. школа, 1971. – С. 5–33.

3. Музейнік І. В. Лексикологія сучасної французької мови: навч.-метод. посіб / І. В. Музейник. – Х. : ХНУ імені В. Н. Каразіна, 2006.

4. Тимескова И. Н. Лексикология современного французского языка (на французском языке) / И. Н. Тимескова, В. А. Тархова. – Л. : Просвещение, 1967. – С. 6–14.

5. Eluerd R. La lexicologie. / R. Eluerd. – P : Presses Universitaires de France, 2000. – P. 6–33.

 


Le thème № 3. Les voies d’enrichissement du lexique français. L’évolution et le glissement du sens des mots

Questions à examiner:

1. Le fond héréditaire du français.

2. Procédés sémantiques de l’enrichissement lexical d’une langue:

– monosémie et polysémie des mots

– extension et restriction du sens des mots

– «dégradation» et «amélioration» du sens des mots

– métaphore

– métonymie et synecdoque

– tabous et euphémismes

– hyperbole et litote

Termes à retenir:

1. causes (f) extralinguistiques – позамовні причини

2. comparaison (f) en raccourci – скорочене порівняння

3. contiguïté, (f) des sens– суміжність значень

4. fond (m) héréditaire – спадковий фонд

5. métonymie, (f) – метонімія

6. noms (m )communs – загальновживані слова

7. noms (m) de personnes – назви істот

8. noms (m) de choses – назви неістот

9. sens (m) de base = sens (m) fondamental = sens (m) étymologique – основне етимологічне значення

10. similitude (f) – подібність

11. synecdoque (f) – синекдоха

12. transfert (m) des noms – перенесення назви

13. transfert (m) des sens – перенесення значень

Les voies de l’enrichissement lexical du français

Vers le dixième siècle le lexique du français était déjà formé, mais il n’était pas riche, correspondant aux formes primitives de la vie de l’époque. A mesure que la civilisation se développait, cette langue devenait insuffisante.

Le lexique qui reflète les changements de la vie sociale et ceux de la pensée humaine est en effet d’un perpétuel devenir. L’apparition des choses nouvelles, des concepts nouveaux demande des mots nouveaux pour leur expression.

Ces mots nouveaux peuvent venir par des voies différentes.

Le lexique peut s’enrichir du dedans, par ses moyens internes, il peut s’enrichir du dehors aux dépenses des langues voisines.

Conformément à ces voies du développement lexical, le français s’est enrichi et continue à s’enrichir de trois façons différentes:

1. Au moyen du développement et du changement du sens des mots déjà existants.

 

2. Au moyen de la formation des mots nouveaux.

3. Au moyen des emprunts.

Chaque langue utilise pour son enrichissement tout d’abord ses propres ressources : la formation des mots et l’évolution du sens des mots déjà existants, sans négliger avec cela le rôle des éléments empruntés. C’est la sémantique (terme de Michel Bréal) ou la sémasiologie, branche de la lexicologie qui étudie la structure sémantique des mots et l’évolution de leurs sens.

Le fond héréditaire du français

La langue française se forme et se développe en même temps que se forme et se développe la nation française et que la France devient un état national.

La nation française s’est formée au cours des siècles sur le territoire de l’ancienne Gaule où les Galois, puis les Germains luttaient contre les Romains. Le français moderne résulte d’une lutte millénaire des peuples et peuplades sur le territoire de la Gaule et du croisement de leurs langues et dialectes. Le latin a été deux fois vainqueur lors de cette lutte et de ce croisement.

La première fois, aux I-IV siècles de notre ère, après la conquête des Romains, la seconde – aux V-VIII siècles, après l’invasion des Francs.

Le français moderne, ainsi que les autres langues romanes (l’italien, l’espagnol, le portugais, le roumain, le moldave) est la continuation du latin sur le territoire des pays vaincus par les Romains. Le français c’est le latin d’aujourd’hui sur le territoire de France.

Les langues romanes se sont développées non sur la base du latin classique, mais de la langue parlée et vivante du peuple, des soldats et des marchands romains qu’ils apportaient dans les pays conquis.

Les conditions historiques de la formation de la nation française et le développement ultérieur de la nouvelle langue suivant les lois internes qui lui étaient propres, ont déterminé la prédomination des éléments latins dans le lexique de l’ancien français qui ne gardait que de faibles traces du celtique et du germanique.

Ce lexique constitue le «fonds héréditaire» ou le «fonds primatif»du français suivant la terminologie française.

«Le fonds héréditaire» ou «le fonds primitif» désigne les plus anciennes couches du français, par conséquent, aussi les plus stables.

Remarque: Le terme «fonds héréditaire»ou «fonds primitif» du français est un terme conventionnel marquant tout ce qui est entré dans la langue jusqu’au dixième siècle.

Quelle est donc la caractéristique lexico-grammaticale de ces éléments latins du fonds héréditaire du français?

1. Ce sont des noms communs désignant les phénomènes de la nature, tels que: terre, ciel, eau, mer, fleuve, soleil, temps, vent.

2.Noms de personnes et en particulier ceux des membres de la famille: homme, femme, père, mère, fille, fils, neveu, oncle, etc.

3.Noms de choses et en particulier:

1) ceux des membres du corps humain: tête, main, pied, jambe, cou, dos, etc.

2) ceux d’habitation, d’ameublement, d’objets d’usage quotidien: maison, chaumière, porte, fenêtre, toit, table, etc.

3) termes d’organisation sociale: ville, village, campagne, etc.

4) noms de nourriture: pain, sel, lait, viande, etc.

5) noms d’instrument: faux, marteau, aiguille, etc.

6) noms de produits agricoles: fromage, orge, lin, etc.

7) noms d’animaux domestiques: bœuf, brebis, cheval, chien, chat, etc.

8) noms de bêtes fauves: lion, tigre, ours, loup, etc.

9) noms d’oiseaux: aigle, oie, poule, colombe, etc.

10) noms de plantes: chêne, pin, sapin, etc.

4. Des verbes désignant:

1) des procédés de travail: labourer, tisser, filer, battre, couper, coudre, faucher, etc.

2) D’autres verbes de significations diverses: avoir, être, parler, aller, sentir, penser, vivre, mourir, naître, etc.

5. Des adjectifs qualificatifs de significations diverses: rouge, vert, chaud, froid, amer, doux, utile, bon, clair, etc.

6. Noms de nombre et adjectifs numéraux: un, deux, trois, premier, second, etc.

7. Des pronoms de toutes espèces.

8. Des adverbes: en, là, loin, près, assez, etc.

9. Des propositions: de, contre, entre, en, par, pour, sur, etc.

Outre les mots à pleine valeur lexicale, mots indépendants et mots-outils, le fonds primitif comprend aussi les morphèmes (préfixes et suffixes) qui sont entièrement d’origine latine.

Dans les plus vieux textes français à côté des mots d’origine latine se trouvent des mots d’origine celtique et germanique. Voici quelques mots celtiques: bec, alouette, savon (qui désignaient à cette époque une espèce d’argile).

Après la conquête de César apparaissent les mots: changer, char, bruyère, bouc, mouton, vache; l’adjectif: dru, etc. Le français moderne compte environ 300 mots d’origine celtique, beaucoup de ces mots sont vieillis qui ne correspondent plus aux formes de la vie moderne. Les Francs qui ont conquis la Gaule au X siècle de notre ère ont enrichi le lexique du gallo-romain de beaucoup de mots nouveaux qui désignaient les termes de guerre, de chasse, de nouvelles formes d’économie nationale, de mesure, d’usage, tels que: guerre, garde, hardi, blesser, guérir, jardin, blé, blanc, bleu, gris, franc, laid, gai, frais, riche, hâte, souhait, robe, gant, poche, fauteuil, banc, salle, bâtir.

Le nombre de mots francs ne dépasse pas 400.


Procédés sémantiques de l’enrichissement lexical d’une langue

Monosémie et polysémie des mots

La communication suppose théoriquement un seul nom pour chaque sens et un seul sens pour chaque nom.

En réalité un seul et même complexe de phonèmes «manche» peut désigner:

1) partie par laquelle on tient un instrument (manche de couteau);

2) partie du vêtement qui couvre le bras (manche de manteau);

3) bras de mer resserré entre deux terres.

Ce sont des objets divers, mais proches d’après le sens. Il s’en suit qu’un complexe de sons désignant un objet et exprimant un concept suppose la possibilité de la polysémie.

Avec le développement de son activité, et de là, avec l’enrichissement de sa pensée l’homme remarque que les indices qu’il a découverts dans tel ou tel objet peuvent se retrouver dans des objets différents. De là l’enrichissement lexical de nouvelles unités linguistiques, c’est-à-dire de nouvelles significations d’un mot déjà existant.

Des mots n’ayant qu’un seul sens s’appellent mots monosémiques, ceux qui en ont plusieurs sont des mots polysémiques(à partir du grec poly – beaucoup et sema – signe). La majorité des mots sont polysémiques.

La signification du mot est chaque fois déterminée par le contexte (entourage de mots, situation, mimique, gestes). A l’origine tout mot est monosémique, mais au cours de son emploi il reçoit de nouvelles significations et devient mot polysémique.

Qu’est-ce qui rattache cette pluralité de significations à un seul mot? L’étude de la filiation des significations d’un mot dans leur ensemble dégage le plus souvent une notion commune qui les domine et les rattache les unes aux autres. Cette notion commune s’appelle: sens de base ou sens fondamental, ou sens étymologique du mot.

Cette notion commune est facile à saisir dans certains mots dont la simple logique a déterminé leur développement (par ex.: manche, bouche, feuille). Ainsi, dans feuille l’idée d’une chose plate et mince conduit de la feuille d’arbre à la feuille de papier, de métal.

Dans le mot bouche, la pensée va naturellement du premier sens (celui d’une ouverture à la partie inférieure de la face chez l’homme, ouverture qui reçoit des aliments et qui fait passer la voix) à ceux qui en dérivent.

Par exemple, bouche à feu (гармата); bouche de chaleur (віддушина); les bouches d’un fleuve (гирло річки). Le sens étymologique a toujours été la raison première de l’évolution du sens et qui unit entre elles les différentes significations d’un mot polysémique. Voici un exemple qui montre que le sens de base ne disparaît point dans les diverses variantes d’un mot polysémique. Le mot eau pris isolément, est déterminé par Larousse comme «Liquide transparent, incolore, insipide». C’est le sens de base, le sens primitif, le sens étymologique du mot eau. Mais les contextes peuvent faire ressortir d’autres significations qui sont tirées de ce sens de base.

 

 

Par ex., il tombe de l’eau (il pleut); eau de Cologne (parfum); sur l’eau (sur mer, sur un fleuve, sur un lac); il travaille, il est tout en eau (il transpire); l’appétit fait venir l’eau à la bouche (salive); ses yeux sont tout en eau (larmes); chaque été elle va aux eaux (eaux thermales).Parmi les mots de la langue commune, les mots n’ayant qu’un seul sens sont peu nombreux: ce sont, la plupart des cas, des noms propres de personnes ou des noms géographiques, noms des mois, des jours de la semaine, quelques noms communs, tels que: mari, oncle; les verbes, tels que: éternuer, tousser; les adjectifs, tels que: oblong et autres.

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